Jurisprudence
Régularisation Séjour
Par une décision récente du 17 Octobre 2023, un ressortissant sénégalais demande à la Cour administrative d’appel de Paris, par une requête enregistrée, d’annuler le jugement du tribunal administratif de Montreuil et l’arrêté du préfet de la Seine-Saint-Denis lui refusant la délivrance d’un titre de séjour assorti d’OQTF dans le délai de 30 jours avec interdiction de retour pour une durée de deux ans fixant le pays à destination.
Par le biais de son avocat qui a évoqué devant la Cour que les décisions portant refus de délivrance d’un titre de séjour assorti d’OQTF est entachée d’une insuffisance de motivation et d’un défaut d’examen sérieux. Selon son avocat, l’arrêté attaqué est entaché d’une erreur de droit se fondant exclusivement sur les stipulations des articles 4 et 5 de la convention franco-sénégalaise du 1er août 1995 sans examiner sa situation au regard des dispositions de l’accord franco-sénégalais relatif à la gestion concertée des flux migratoires conclu le 23 septembre 2006; de plus ces dispositions ne lui étaient pas applicables puisqu’il a sollicité son admission exceptionnelle au séjour dans le cadre des dispositions de l’article L. 435-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
D’autre part, son avocat évoque l’arrêté du préfet est entaché d’une erreur manifeste d’appréciation au regard de sa situation personnelle, compte tenu de son insertion professionnelle dans un métier » sous tension » figurant dans la liste de l’annexe IV de l’accord franco-sénégalais.
Selon la Cour, le ressortissant sénégalais a justifié par la production de nombreux documents diversifiés et concordants annulant ainsi le jugement du tribunal administratif de Montreuil et l’arrêté du préfet de la Seine-Saint-Denis et enjoint au préfet de lui délivrer un titre de séjour.
A noter également qu’un avocat en droit des étrangers peut vous aider à mieux déceler les vices et éventuellement vous défendre en cas de contentieux.