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L’Interdiction de Retour sur le Territoire Français (IRTF) est une mesure administrative qui peut être prononcée à l’encontre d’un étranger ayant enfreint les règles de séjour en France. Cette interdiction, souvent lourde de conséquences, empêche la personne de revenir sur le territoire français pour une durée déterminée. Dans cet article, Régularisation Séjour explique le cadre juridique de l’IRTF, les catégories d’étrangers concernés, et surtout, les recours possibles pour contester cette interdiction et maximiser les chances de retour sur le sol français.

Comprendre l’Interdiction de Retour sur le Territoire Français (IRTF)

Définition et cadre légal

L’IRTF est une décision prise par les autorités françaises qui interdit temporairement à une personne de revenir en France. Elle est souvent prononcée contre des étrangers ayant commis des infractions liées au séjour, comme le dépassement de la durée légale, ou ayant été expulsés suite à un comportement jugé dangereux pour l’ordre public.

Qui est concerné par l’IRTF ?

L’IRTF peut concerner :

  • Les étrangers en situation irrégulière ayant fait l’objet d’un arrêté d’expulsion ou d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
  • Les individus ayant commis des infractions graves, telles que des atteintes à l’ordre public, la sécurité nationale, ou des actes criminels.

Les conséquences de l’IRTF

La mise en place d’une IRTF entraîne des conséquences importantes. En plus de l’interdiction de séjourner en France pour une durée déterminée (pouvant aller jusqu’à plusieurs années), elle peut affecter les relations familiales et professionnelles de la personne concernée. Dans certains cas, cela peut également entraver la possibilité de se rendre dans d’autres pays de l’espace Schengen.

Les types d’IRTF et leurs durées

IRTF de courte durée (1 à 3 ans)

Les interdictions de retour peuvent être prononcées pour des périodes relativement courtes (jusqu’à trois ans) pour les infractions moins graves. Elles concernent souvent les personnes ayant manqué aux conditions de leur titre de séjour sans avoir commis de délit pénal.

IRTF de longue durée (5 ans ou plus)

Les IRTF plus longues, jusqu’à 10 ans, s’appliquent généralement aux individus ayant commis des infractions graves ou ayant représenté une menace pour l’ordre public. Ces interdictions sont particulièrement difficiles à lever et requièrent souvent des preuves solides de réhabilitation ou des circonstances humanitaires exceptionnelles.

Caractère temporaire ou définitif

Une IRTF peut être assortie d’une interdiction temporaire ou permanente. En fonction des circonstances, il est possible de demander la réduction ou la levée de l’IRTF avant l’échéance initiale, en faisant appel aux différents recours légaux.

Les démarches et recours pour contester une IRTF

Le recours administratif

  • Contester auprès de la préfecture
    L’étranger peut déposer une demande directement auprès de la préfecture qui a prononcé l’IRTF pour contester la décision. Cette demande doit être motivée par des arguments solides tels que des circonstances familiales ou une situation professionnelle stable en France.
  • Faire appel au ministère de l’Intérieur
    Dans certains cas, le ministère de l’Intérieur peut être sollicité directement pour une révision de l’IRTF, surtout si l’interdiction touche aux droits familiaux (comme les enfants mineurs résidant en France) ou pour des raisons humanitaires.

Le recours judiciaire

  • Déposer un recours devant le tribunal administratif
    En France, le tribunal administratif est la juridiction compétente pour contester une décision administrative comme l’IRTF. Ce recours doit être déposé dans un délai généralement court après la notification de l’IRTF (souvent 48 heures à 30 jours selon les cas). Il est essentiel de fournir des preuves détaillées, comme des liens familiaux, des certificats de travail, et des preuves de résidence.
  • Le rôle de l’avocat spécialisé en droit des étrangers
    Faire appel à un avocat peut maximiser les chances de succès, car ce dernier saura guider le plaignant dans la constitution de son dossier et la rédaction d’arguments solides pour contrer les motifs de l’IRTF.

Les recours gracieux et hiérarchiques

En cas d’échec du recours judiciaire, il est possible d’introduire un recours gracieux directement auprès des autorités ayant émis l’IRTF. Ce type de recours permet de présenter des éléments nouveaux qui n’auraient pas été pris en compte lors de la première évaluation.

Appels auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH)

Dans certains cas exceptionnels, si l’IRTF viole les droits humains de la personne concernée, un recours peut être déposé auprès de la CEDH. Toutefois, cette démarche est longue et complexe, et elle doit être basée sur des violations graves des droits de l’homme.

Les motifs de contestation : raisons pour lever une IRTF

Éléments familiaux et droits des enfants

Les liens familiaux sont des arguments souvent efficaces pour contester une IRTF, en particulier si l’étranger a des enfants ou un conjoint résidant en France. Les tribunaux sont souvent sensibles aux situations familiales où les enfants pourraient souffrir de l’absence d’un parent.

Situations humanitaires et médicales

Dans des cas de situations médicales graves nécessitant des soins en France, une IRTF peut être levée pour permettre à la personne de suivre son traitement ou de rester auprès de sa famille en cas de maladie grave.

Erreur ou disproportion dans la décision

Si la personne estime que l’IRTF a été prononcée de manière disproportionnée par rapport à l’infraction, il est possible de faire valoir une contestation pour erreur d’appréciation de l’administration. Les tribunaux examinent si la sanction est proportionnelle aux faits reprochés.

Conseils pour se préparer face à une IRTF

Connaître ses droits dès le début

Il est primordial de bien connaître les obligations légales d’un séjour en France et de garder ses documents à jour. Si une IRTF est notifiée, la préparation rapide de documents peut faire la différence.

Constituer un dossier de preuves solide

Rassembler des preuves tangibles des liens familiaux, professionnels, et sociaux en France, comme des certificats de scolarité pour les enfants, des contrats de travail, et des attestations de résidence.

 

Face à une interdiction de retour sur le territoire français, il est essentiel pour les personnes concernées de connaître les démarches et recours possibles. L’IRTF est une mesure forte, mais elle peut être levée ou réduite dans certaines conditions, notamment en cas de droits familiaux et humanitaires. Les recours administratifs et judiciaires, associés à un bon dossier et une connaissance précise des démarches, permettent de maximiser les chances de contester cette interdiction. S’entourer de professionnels et d’associations spécialisées est souvent la clé pour obtenir gain de cause et retrouver la possibilité de revenir en France.

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La carte de séjour en France est un document essentiel pour les étrangers qui souhaitent vivre, travailler ou étudier en France sur une période prolongée. Elle est un pilier du droit de séjour pour les non-ressortissants de l’Union européenne (UE) ou de l’Espace économique européen (EEE). Les critères d’obtention varient en fonction de la situation personnelle, professionnelle et familiale du demandeur. En 2024, le cadre législatif continue d’évoluer, avec des ajustements réguliers pour répondre aux exigences sociétales et économiques.

Dans cet article, la plateforme Régularisation Séjour examine en détail les différents critères à remplir pour obtenir une carte de séjour en France en 2024, en fonction du type de carte, des situations spécifiques et des droits et obligations liés à chaque catégorie.

Qu’est-ce qu’une carte de séjour ?

La carte de séjour est un titre de séjour délivré aux étrangers pour vivre légalement en France au-delà de trois mois. Contrairement au visa, qui est un document à court terme, la carte de séjour permet un séjour de longue durée. Elle peut être temporaire ou pluriannuelle, avec des durées variant selon les types de cartes et les situations des demandeurs. La carte de séjour est essentielle pour accéder aux droits sociaux, travailler et accéder à certains services en France.

En 2024, il existe plusieurs types de cartes de séjour, chacun ayant ses propres critères. Voici les principales catégories :

  • Carte de séjour temporaire : valide généralement un an, elle concerne les séjours à but professionnel, familial, ou pour études.
  • Carte de séjour pluriannuelle : permet un séjour en France pour une durée allant de deux à quatre ans, souvent après une première carte temporaire.
  • Carte de résident : valable 10 ans, elle s’adresse aux étrangers justifiant d’une longue durée de séjour en France.
  • Carte « Talent – Passeport » : destinée aux personnes qualifiées (chercheurs, artistes, cadres, etc.).

Les Conditions pour une régularisation de carte de séjour en 2024

Les conditions pour obtenir une régularisation de carte de séjour peuvent varier en fonction de plusieurs critères, tels que la durée de séjour, la situation familiale, l’activité professionnelle, et les liens avec la France. Voici les principales conditions à prendre en compte :

Régularisation par le travail
  • Durée de séjour : Vous devez prouver une présence continue en France pendant une durée minimale (en général 5 ans) et avoir travaillé régulièrement sur une période donnée.
  • Documents nécessaires : Fiches de paie, contrat de travail, déclaration fiscale ou autre preuve d’emploi.
  • Nombre d’années de travail : Vous devrez avoir travaillé un certain nombre de mois au cours des dernières années (en général, 8 mois sur les 24 derniers mois ou 30 mois sur les 5 dernières années).

Régularisation pour motif familial

  • Vie privée et familiale : Si vous êtes marié(e) ou avez un partenaire de PACS avec un ressortissant français, ou si vous avez des enfants scolarisés en France depuis plusieurs années.
  • Durée de séjour : Il faut souvent justifier d’une résidence en France d’au moins 5 ans, sauf si vous êtes marié(e) ou en couple avec un ressortissant français.
  • Enfants scolarisés : Si vous avez des enfants en France, notamment s’ils sont nés en France ou y sont scolarisés depuis plus de 3 ans.

Régularisation pour motif de santé

  • État de santé : Si vous souffrez d’une maladie grave nécessitant un traitement en France qui n’est pas disponible dans votre pays d’origine.
  • Certificat médical : Vous devrez fournir des documents médicaux justifiant la nécessité de rester en France pour des soins.
  • Durée du séjour : Il n’y a pas de durée minimale, mais la demande doit être bien documentée.

Régularisation pour raison humanitaire

  • Cette régularisation est possible pour des situations exceptionnelles ou humanitaires, par exemple en cas de risque pour votre vie ou votre intégrité en cas de retour dans votre pays d’origine.
  • Documents nécessaires : Vous devez prouver que vous êtes dans une situation d’urgence humanitaire (violences, persécutions, risques liés à la guerre, etc.).

Jeunes majeurs

  • Si vous êtes arrivé(e) en France avant vos 18 ans, vous pouvez demander une régularisation après l’âge de 18 ans, sous certaines conditions :
  • Justifier d’une scolarité continue en France,
  • Avoir des liens familiaux forts ou un projet d’insertion professionnelle en France.

Procédure de demande de régularisation

La régularisation peut être demandée pour divers motifs, notamment pour des raisons familiales, de travail, ou humanitaires.

Rassembler les documents nécessaires

Les documents à fournir dépendent de votre situation spécifique (travail, vie privée et familiale, etc.). Voici une liste des documents courants :

  • Passeport en cours de validité (ou tout autre justificatif d’identité),
  • Justificatif de domicile (facture de téléphone, d’électricité, quittance de loyer, etc.),
  • Preuve de la durée de séjour en France (tickets de transport, relevés bancaires, contrats de location, etc.),
  • Acte de naissance,
  • Justificatifs de votre situation familiale (livret de famille, acte de mariage, etc.),
  • Preuves de travail ou d’activité professionnelle (contrat de travail, fiches de paie, attestation de l’employeur),
  • Toute preuve de votre intégration (lettres de soutien, participation à des activités sociales, etc.).

Prendre rendez-vous à la préfecture

Vous devez vous rendre à la préfecture ou sous-préfecture de votre lieu de résidence. De nombreuses préfectures exigent la prise de rendez-vous en ligne pour déposer une demande de régularisation.

  • Vérifiez les modalités spécifiques sur le site internet de votre préfecture,
  • Certaines préfectures proposent des créneaux spécifiques pour les demandes de régularisation,
  • En fonction de la préfecture, le rendez-vous peut prendre du temps, donc il est conseillé de s’y prendre à l’avance.

Dépôt du dossier

Lors de votre rendez-vous, vous devrez déposer le dossier complet avec tous les justificatifs demandés. Il est important que le dossier soit bien constitué, car tout document manquant peut retarder la procédure.

  • À la préfecture, vous recevrez un récépissé qui prouve que votre demande a été enregistrée,
  • Ce récépissé peut vous donner un droit temporaire au séjour et, dans certains cas, un droit au travail.

Examen de la demande

Après le dépôt de la demande, la préfecture examinera votre dossier. La décision peut prendre plusieurs mois. Le préfet dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour accorder ou non la régularisation. Plusieurs critères sont évalués, comme :

  • La durée de résidence en France,
  • L’intégration dans la société française (scolarisation des enfants, apprentissage du français, etc.),
  • La situation professionnelle (emploi ou promesse d’embauche),
  • La situation familiale (famille en France, etc.),
  • L’absence de menace à l’ordre public.

Décision de la préfecture

  • Si la demande est acceptée, vous obtiendrez un titre de séjour, généralement d’un an renouvelable (carte de séjour « vie privée et familiale », « salarié », etc.),
  • Si la demande est rejetée, vous pouvez contester la décision devant un tribunal administratif. Il est conseillé de se faire assister d’un avocat pour cette démarche.

Des conseils pour maximiser vos chances de succès

En 2024, obtenir une carte de séjour en France reste un processus rigoureux nécessitant le respect de nombreux critères. Ces critères varient selon la situation personnelle du demandeur, qu’il s’agisse de motifs familiaux, professionnels ou médicaux. Le cadre juridique français, bien que complexe, vise à offrir une certaine stabilité aux étrangers en situation régulière. Pour maximiser vos chances de succès, il est essentiel de bien préparer votre dossier, de faire appel à des professionnels compétents (avocats, associations) et de rester patient et rigoureux. Une bonne connaissance de vos droits et une approche méthodique vous donneront les meilleures chances de régulariser votre situation en France.

La plateforme Régularisation Séjour vous met en relation avec le bon avocat qui vous guidera tout au long du processus, vous conseillera sur la meilleure stratégie à adopter et vous aidera à constituer un dossier solide pour maximiser vos chances de régularisation.

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Le droit des étrangers en France est un domaine juridique complexe et en constante évolution. Si vous êtes un ressortissant étranger en France, que ce soit pour des raisons de travail, d’études ou de regroupement familial, il est essentiel de comprendre vos droits et obligations. De plus, face aux procédures administratives souvent longues et compliquées, il peut être indispensable de recourir à un avocat spécialisé en droit des étrangers. Dans cet article, nous allons explorer pourquoi et comment vous pouvez obtenir un rendez-vous gratuit avec un avocat en droit des étrangers à Paris et ce que cela peut signifier pour vous.

Pourquoi consulter un avocat en droit des étrangers à Paris ?

  • Connaître vos droits

À Paris, le rôle principal d’un avocat en droit des étrangers est de vous informer sur vos droits. La législation concernant les ressortissants étrangers en France est particulièrement dense et complexe, vu l’évolution constante des lois, des réglementations européennes et des décisions jurisprudentielles. Par exemple, les règles relatives aux titres de séjour, aux demandes de visa ou encore aux procédures d’asile peuvent varier en fonction de votre nationalité, de votre situation familiale ou de votre emploi. Un avocat spécialisé pourra ainsi vous aider à naviguer dans ce labyrinthe juridique.

  • Accompagnement dans les démarches administratives

Les démarches administratives pour les étrangers vivant à Paris peuvent être intimidantes. Un avocat peut vous guider dans la constitution des dossiers, la rédaction des lettres officielles et s’assurer que tous les documents nécessaires soient réunis et conformes aux exigences légales. Cela est particulièrement utile pour les demandes de visa, les renouvellements de titres de séjour, les recours contre une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ou encore les démarches liées au regroupement familial.

  • Défense en cas de contentieux

Il peut arriver que vous soyez confronté à des décisions défavorables de l’administration française, comme un refus de visa ou une expulsion. Dans ces situations, un avocat en droit des étrangers peut vous représenter et défendre vos intérêts devant les juridictions compétentes. Cela peut inclure des recours auprès du Tribunal administratif ou encore des négociations avec les autorités pour obtenir un compromis favorable.

Comment obtenir un rendez-vous gratuit avec un avocat en droit des étrangers à Paris ?

Obtenir une consultation gratuite avec un avocat en droit des étrangers est possible dans certaines situations :

  • Les permanences juridiques gratuites

Certaines associations et organismes proposent des permanences juridiques gratuites où vous pouvez obtenir des conseils juridiques personnalisés. Par exemple, des associations comme France Terre d’Asile, Cimade, ou encore le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) organisent des permanences où des avocats bénévoles offrent des consultations gratuites. Ces permanences se tiennent souvent dans des maisons de la justice et du droit ou des associations locales.

  • L’aide juridictionnelle

L’aide juridictionnelle est un dispositif qui permet aux personnes ayant des ressources modestes de bénéficier de la prise en charge totale ou partielle des frais d’avocat. Si vous répondez aux critères d’éligibilité (principalement basés sur vos revenus), vous pouvez demander à bénéficier de cette aide. Un avocat vous sera alors désigné par l’État et pourra vous assister gratuitement ou moyennant une participation financière minime.

  • Les consultations gratuites proposées par les barreaux

Les barreaux des grandes villes, comme le Barreau de Paris, organisent régulièrement des journées de consultations gratuites. Ces événements permettent de rencontrer des avocats spécialisés dans différents domaines, y compris le droit des étrangers, pour poser des questions et obtenir des premiers conseils juridiques sans avoir à payer.

Quand consulter un avocat en droit des étrangers ?

Il est crucial de consulter un avocat en droit des étrangers dès que vous rencontrez une situation qui implique des décisions administratives ou juridiques. Voici quelques situations courantes où une consultation peut être indispensable :

  • Demande ou renouvellement de titre de séjour

Que vous souhaitiez obtenir un premier titre de séjour ou renouveler votre carte de résident, un avocat peut vous aider à comprendre les documents à fournir, les délais à respecter et les recours possibles en cas de refus. Cela peut inclure des situations spécifiques, telles que les titres de séjour pour motifs familiaux, étudiants, salariés ou encore des titres de séjour pour raisons médicales.

  • Demande de visa ou refus de visa

Si vous avez besoin de faire une demande de visa long séjour pour travailler, étudier ou vivre en France, un avocat pourra vous orienter sur la meilleure approche à adopter. En cas de refus, il pourra aussi vous aider à introduire un recours auprès des autorités compétentes.

  • Expulsion et OQTF (Obligation de quitter le territoire français)

Si vous recevez une notification de l’OQTF ou une décision d’expulsion, il est impératif de contacter immédiatement un avocat spécialisé. Ce dernier pourra analyser les motifs de la décision et préparer un recours en urgence pour éviter l’expulsion.

  • Demande d’asile

La demande d’asile est une procédure spécifique et complexe, avec des délais stricts et des exigences rigoureuses en termes de preuves. Un avocat en droit des étrangers ayant une expertise en droit d’asile pourra vous accompagner dans cette démarche, préparer votre dossier et vous représenter lors des audiences devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) si nécessaire.

Quels documents préparer pour un rendez-vous avec un avocat en droit des étrangers à Paris ?

Lorsque vous prenez un rendez-vous avec un avocat spécialisé, il est important de préparer un certain nombre de documents pour permettre à l’avocat de mieux comprendre votre situation et de vous conseiller au mieux. Voici une liste non exhaustive de documents à apporter :

  • Documents d’identité

Votre passeport, carte d’identité nationale ou tout autre document justifiant de votre nationalité sera indispensable pour toute procédure. Cela peut également inclure des cartes de séjour antérieures ou des visas.

  • Correspondances administratives

Il est essentiel d’apporter toutes les lettres et notifications que vous avez reçues de l’administration française concernant votre situation : refus de titre de séjour, demande de complément de documents, OQTF, etc.

  • Preuves de résidence

Des documents prouvant votre résidence en France, tels que des factures de services publics, un contrat de location, ou des attestations de domicile, peuvent être nécessaires pour justifier votre situation.

  • Documents familiaux

Si votre demande est liée à une situation familiale, comme un regroupement familial ou un mariage avec un citoyen français, apportez les documents pertinents, tels que les certificats de mariage, de naissance et les justificatifs de filiation.

  • Documents de travail ou d’étude

Si votre dossier concerne un visa ou un titre de séjour lié à une activité professionnelle ou à des études, assurez-vous d’avoir des contrats de travail, des attestations d’embauche, ou des certificats d’inscription universitaire.

Les avantages d’un rendez-vous avec un avocat spécialisé en droit des étrangers

  • Expertise et connaissance de la loi

Les avocats spécialisés en droit des étrangers possèdent une connaissance approfondie des lois et règlements spécifiques aux ressortissants étrangers. Cette expertise permet de maximiser vos chances d’obtenir un résultat favorable dans vos démarches, car l’avocat saura identifier les points sensibles de votre situation et les opportunités légales à exploiter.

  • Gain de temps

Le droit des étrangers est souvent synonyme de procédures longues et complexes. Faire appel à un avocat peut vous faire gagner un temps précieux en vous aidant à éviter les erreurs administratives et en vous orientant vers la solution la plus efficace pour votre situation.

  • Protection de vos droits

Enfin, dans les situations conflictuelles avec l’administration, un avocat en droit des étrangers vous permet de protéger vos droits face à des décisions injustes ou arbitraires. Grâce à son expertise, il pourra préparer des recours et vous représenter devant les juridictions compétentes.

Les limites d’une consultation gratuite avec un avocat en droit des étrangers

  • Consultation limitée dans le temps

Les consultations gratuites, comme celles proposées lors des permanences ou par les associations, sont souvent limitées dans le temps. Elles permettent d’obtenir des premiers conseils, mais ne suffisent généralement pas pour un accompagnement complet.

  • Nombre limité de rendez-vous

Il se peut que les consultations gratuites soient limitées en termes de fréquence ou de disponibilité. Il est donc conseillé de préparer au mieux votre dossier avant de vous rendre à une consultation gratuite pour maximiser le temps passé avec l’avocat.

  • Nécessité de financement pour un suivi approfondi

Bien que la première consultation soit gratuite, un suivi plus approfondi nécessitera généralement de recourir à une aide juridictionnelle ou à payer les honoraires de l’avocat si vous ne bénéficiez pas de l’aide juridictionnelle.

Prendre rendez-vous avec un avocat en droit des étrangers peut être une étape cruciale pour sécuriser votre statut en France. Heureusement, il existe plusieurs façons d’obtenir une première consultation gratuite, que ce soit par l’intermédiaire d’associations, de permanences juridiques ou de l’aide juridictionnelle. Toutefois, pour des situations complexes ou des contentieux, il sera souvent nécessaire de prévoir un accompagnement plus poussé. Avec la plateforme Régularisation Séjour vous aurez une mise en relation gratuite avec avocat en droit des étranger qui vous permettra de mieux comprendre vos droits et de vous défendre efficacement face à l’administration française.

Par Régularisation Séjour

Une obligation de quitter le territoire français est une décision particulièrement angoissante pour un étranger désireux de séjourner en France.

Le droit français permet à toute personne faisant l’objet d’une telle décision de la contester devant les tribunaux administratifs.

Cet article a pour vocation de répondre à un certain nombre d’interrogations fréquentes des justiciables.

Qu’est-ce qu’une OQTF ?

L’Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) est une décision administrative qui peut avoir de lourdes conséquences. Il est donc crucial de connaître les démarches à suivre pour la contester dans les délais impartis.

Une OQTF (obligation de quitter le territoire français) est une décision prise par le préfet obligeant une personne à quitter le territoire français. Le plus souvent,  cette décision est prise lorsque le préfet refuse de délivrer un titre de séjour. Cette décision peut également être rendue suite au refus de renouveler votre titre de séjour ou votre autorisation provisoire de séjour. Elle peut également intervenir lorsqu’il est constaté que vous ne disposez pas d’un titre vous autorisant à séjourner en France, lors d’un contrôle d’identité par exemple. Cette décision est parfois assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français.

En principe vous disposez d’un délai de 30 jours à compter de la notification de la décision pour quitter le territoire français. Toutefois, dans certains cas, vous pouvez être tenu de quitter la France immédiatement. Le délai pour introduire un recours sera alors extrêmement court et il vous faudra agir vite.

Pourquoi contester une OQTF ?

La contestation d’une OQTF vise à démontrer que la décision n’est pas fondée en droit ou qu’il existe des éléments nouveaux qui justifient un maintien sur le territoire. Les motifs de recours peuvent être variés :

  • Erreur d’appréciation des éléments du dossier : Par exemple, si certains faits ont été mal interprétés ou si des pièces importantes n’ont pas été prises en compte.
  • Changement de situation personnelle : Mariage, naissance d’un enfant, obtention d’un emploi stable, etc.
  • Violation des droits fondamentaux : Si la procédure n’a pas été respectée ou si les droits de la personne concernée ont été bafoués.

Comment contester une OQTF ?

Pour contester une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), vous devez respecter des délais stricts et suivre une procédure précise. Voici les étapes à suivre :

Vérifier le délai de contestation :

  • 30 jours : Si l’OQTF a été notifiée sans délai (délai d’exécution immédiate).
  • 15 jours : Si l’OQTF a été notifiée avec un délai de départ volontaire (généralement de 30 jours).
  • 48 heures : Dans certains cas urgents, comme une OQTF sans délai accordé et qui est associée à une mesure de placement en rétention ou en assignation à résidence.

Déposer un recours :

  • Le recours doit être déposé auprès du tribunal administratif compétent.
  • Il est fortement conseillé de faire appel à un avocat spécialisé en droit des étrangers pour vous assister dans cette procédure.
  • Dans le cadre du recours, vous pouvez demander un sursis à exécution, ce qui signifie que l’OQTF ne sera pas exécutée tant que le tribunal n’aura pas rendu sa décision.

Constituer le dossier :

  • Rassemblez tous les documents nécessaires pour contester l’OQTF : preuve de votre situation personnelle et familiale, intégration en France, état de santé, etc.
  • Établissez un argumentaire juridique solide montrant que l’OQTF est infondée ou que son exécution serait disproportionnée.

Audience et décision du tribunal :

  • Le tribunal administratif examine le recours en urgence (en général, dans un délai de quelques semaines à partir du dépôt).
  • Après l’audience, le tribunal rendra sa décision. Il peut annuler l’OQTF, la modifier, ou la confirmer.

Après la décision :

  • Si le tribunal annule l’OQTF, vous pourrez rester en France, mais il est possible que la préfecture réexamine votre situation.
  • Si le tribunal confirme l’OQTF, il existe des recours possibles devant la Cour administrative d’appel, mais ceux-ci ne sont pas suspensifs, sauf exception.

Ainsi, il est recommandé de vous rapprocher sans attendre d’un avocat compétent en droit des étrangers. Votre avocat sera en mesure de vous conseiller sur l’opportunité de former un recours à l’encontre de cette décision.

Par Régularisation Séjour

Vous habitez en France depuis un certain moment ou vous venez à peine d’immigrer ? La loi française vous oblige à régulariser votre situation en obtenant un titre de séjour. Dans le cas contraire, vous serez considéré comme un sans-papier, ce qui constitue un délit grave. Du jour au lendemain, vous pourriez être confronté à une OQTF (obligation de quitter le territoire Français) sans délai. Voici les principales voies pour régulariser un sans-papiers en 2024 :

Régularisation d’un travailleur sans-papier : loi immigration

La nouvelle loi de l’immigration du janvier 2024 penche en faveur des travailleurs sans-papiers exerçant les métiers en tension, c’est-à-dire ceux qui sont dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre comme :

  • Dans l’industrie ;
  • Dans l’agriculture ;
  • Dans l’hôtellerie ;
  • Dans les services à la personne.

Les étrangers concernés pourront obtenir un titre exceptionnel, notamment l’un des deux titres prévus :

  • Une carte de séjour « travailleur temporaire » ;
  • Une carte de séjour « salarié ».

Pour recevoir cette carte, le travailleur n’a plus l’obligation de passer par son employeur. En revanche, il doit répondre aux conditions suivantes :

  • Il a travaillé en France pendant au moins 12 mois lors des 24 derniers mois ;
  • Il réside en France sans interruption depuis 3 ans  ;
  • Il peut prouver son intégration au pays.

La régularisation par regroupement familial 

Votre conjoint(e) est titulaire d’une carte de séjour et vous êtes venu en France pour le rejoindre ? Même si vous avez dérogé à la procédure de regroupement familial, vous pouvez régulariser votre situation.

Pour demander un regroupement familial, l’époux (se) qui demande à être rejoint par sa famille doit répondre aux conditions ci-après :

  • Il est titulaire d’une carte de séjour temporaire d’au moins 1 an, d’une carte de séjour pluriannuelle, d’une carte de résident ou d’une carte de résident de longue durée-UE.
  • Si son titre a expiré, il doit demander son renouvellement et présenter le récépissé dans le dossier de demande.
  • Il réside sur le sol français depuis au moins 18 mois.
  • Il justifie des ressources financières stables et suffisantes pour offrir de bonnes conditions de vie à sa famille.

Quant à la famille qui bénéficie du regroupement, elle doit répondre aux conditions suivantes:

  • Il ou elle est l’époux (se) légal(e) de l’étranger demandeur et est âgé(e) d’au moins 18 ans ;
  • Il ou elle est l’enfant mineur de l’étranger demandeur.

Les demandeurs doivent également prouver les situations suivantes :

  • Que leur vie familiale est en France ;
  • Que leur situation est ancienne et stable ; Que la vie commune des époux a duré au moins 18 mois.

La régularisation d’un sans-papier par la voie du mariage 

S’unir légalement avec une personne en France peut contribuer à la régularisation d’un sans-papier. En effet, l’article 12 de la convention de sauvegarde des droits de l’homme et du citoyen ne permet pas à l’administration française de refuser un mariage, et ce, peu importe la situation administrative. Pour bénéficier d’un titre de séjour par voie de mariage, le conjoint sans-papier doit se marier avec une personne ayant un des statuts suivants :

  • De nationalité française ;
  • Disposant d’une carte de séjour.

La procédure à suivre est identique à celle d’un mariage civil. Voici certaines des pièces à fournir :

  • Passeport, permis de conduire ou carte d’identité ;
  • Facture (EDF, Internet…) ;
  • Certificat de notaire en cas de contrat de mariage ;
  • Attestation de consentement (si une personne du couple est mineure).

La polygamie est interdite en France. S’il s’agit d’un remariage, il faudra penser à fournir l’acte de divorce ou l’acte de décès du précédent conjoint. Le nouveau projet de loi sur l’immigration prévoit qu’en cas de menace grave à l’ordre public, l’administration française peut refuser les dispositions protectrices contre l’expulsion, y compris le mariage.

La régularisation d’un sans-papier par l’achat ou la création d’une société

Il est possible d’obtenir une régularisation en France en créant ou en achetant une entreprise à votre propre nom. Celle-ci doit être active et remplir certaines conditions pour justifier la régularisation du dirigeant sans-papier. Voici certaines de ces conditions :

  • L’entreprise doit justifier d’une existence supérieure à une année au minimum ;
  • L’entreprise doit produire un bilan annuel positif supérieur à 24 000€ ;
  • L’entreprise doit présenter des factures de vente ou d’achat ;
  • L’entreprise doit présenter les relevés du compte bancaire professionnel.

Le mois de décembre est la période où sont produits les bilans financiers annuels des sociétés. Ainsi, quelle que soit la date de début d’activité, l’entreprise doit produire un bilan financier supérieur au montant minimum exigé. Il est donc conseillé de commencer l’activité le plus tôt possible pour dépasser le seuil minimum du chiffre d’affaires requis.

Cette voie de régularisation peut nécessiter un retour dans le pays d’origine du demandeur afin d’obtenir un Visa long séjour avant de revenir en France.

La régularisation d’un sans-papier par le travail

La circulaire Valls du 28 novembre 2012 permet à un sans-papier de se voir régulariser par son travail sous certaines conditions. De manière générale, elle s’adresse aux sans-papiers en fonction de leur durée de présence sur le territoire Français. Les deux cas suivants peuvent se présenter :

  • Les sans-papiers avec 3 années de présence en France ;
  • Les sans-papiers avec 5 années de présence en France.

Ceux qui peuvent justifier qu’ils sont en France depuis au moins 3 ans devront ajouter à leur dossier de régularisation 24 bulletins de salaire. Si vous pouvez justifier d’une présence de 5 ans au minimum en France, vous devrez fournir les pièces demandées, en plus de 8 bulletins de salaire.

La régularisation d’un sans-papier par les études

Un étranger sans-papier qui poursuit ses études en France peut obtenir un titre de séjour. S’il s’agit d’un mineur, il devra remplir quelques conditions :

  • Dès ses 16 ans, il devra être confié à l’aide sociale à l’enfance ;
  • Être inscrit dans une formation professionnelle qualifiante depuis 6 mois au minimum.

Pour les étrangers sans-papiers adultes, ils doivent remplir au minimum ces critères :

  • Être inscrit dans un établissement scolaire français depuis l’âge de 16 ans au minimum ;
  • Continuer les études supérieures de façon sérieuse et assidue.

Comment un avocat peut-il vous aider pour régulariser votre situation ?

Si vous êtes en situation irrégulière en France, régularisez votre situation au plus vite pour éviter les différentes sanctions, comme le paiement d’amende et l’emprisonnement. Pour ce faire, un avocat spécialisé en sans-papiers ou en droit des étrangers peut vous aider en effectuant les tâches suivantes :

  • Il vous informe de la démarche à suivre en fonction de votre situation (étudiant, travailleur, époux d’un étranger titulaire d’une carte de séjour, etc.) ;
  • Il vous aide à préparer votre dossier en veillant à ce que vous fournissiez tous les documents requis ;
  • Il vous prépare aux différents entretiens afin de mettre en évidence vos atouts ;
  • Il peut suivre de près votre dossier et vous informer de son évolution.

Les cas de régularisation des sans-papiers ne sont pas tous identiques. C’est la raison pour laquelle l’aide d’un professionnel du droit maîtrisant les lois et les différentes procédures en matière d’immigration est précieuse.

Par Régularisation Séjour

En France, certains métiers sont régulièrement en « tension », ce qui signifie qu’il y a une demande importante pour ces postes, mais une offre insuffisante de candidats qualifiés pour y répondre. Cela peut être dû à divers facteurs, tels que des zones géographiques où ces métiers sont moins attractifs. Ce peut être aussi un déficit de main-d’œuvre qui peut s’expliquer par un manque de candidats formés ou expérimentés, des conditions de travail difficiles et peu attractives (horaires atypiques, travail physique, métier dangereux…) ou une méconnaissance du travail et de ses débouchés.

 

Voici un aperçu des principaux métiers en tension en France.

Les métiers de la santé et du soin

Le secteur de la santé est particulièrement touché par la pénurie de main-d’œuvre. Parmi les métiers les plus en tension, on trouve :

  • Infirmier/ère : La demande en personnel infirmier est forte, notamment en raison du vieillissement de la population et de la croissance des besoins en soins.
  • Aides-soignants : Ces professionnels sont indispensables pour assister les infirmiers et fournir des soins de base aux patients.
  • Médecins généralistes et spécialistes : Dans certaines régions, notamment les zones rurales (zones dites « déserts médicaux »), il est de plus en plus difficile de trouver des médecins.
  • Sages-femmes : La demande reste constante, surtout dans les maternités publiques.

Les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP)

Le secteur du BTP connaît également des difficultés de recrutement, en particulier pour les métiers suivants :

  • Maçons : Essentiels pour les travaux de construction, ils sont en demande constante.
  • Plombiers : Les compétences techniques spécifiques requises rendent ce métier difficile à pourvoir.
  • Électriciens : Indispensables sur les chantiers, leur nombre reste insuffisant pour répondre à la demande.
  • Conducteurs d’engins de chantier : Ce métier nécessite des qualifications précises, ce qui limite le nombre de candidats.

Les métiers de l’informatique et du numérique

Avec la digitalisation croissante de l’économie, les métiers de l’informatique sont de plus en plus recherchés, notamment :

  • Développeurs : Que ce soit en front-end, back-end ou full-stack, les développeurs sont très demandés.
  • Experts en cybersécurité : La montée des cybermenaces a créé un besoin accru pour ces professionnels.
  • Administrateurs réseaux et systèmes : Le maintien de l’infrastructure informatique des entreprises est crucial, rendant ce métier stratégique.

Les métiers du transport et de la logistique

Ce secteur, essentiel pour l’économie, souffre aussi de tensions, en particulier pour les postes suivants :

  • Conducteurs de poids lourds : Les longues heures de travail et les déplacements fréquents rendent ce métier peu attractif.
  • Caristes : Indispensables dans les entrepôts, ils sont difficiles à recruter en nombre suffisant.
  • Techniciens de maintenance des véhicules : Leur rôle est crucial pour maintenir les flottes de véhicules en bon état.

Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration

Ce secteur est traditionnellement en tension, avec une demande forte pour :

  • Cuisiniers : Surtout dans les établissements gastronomiques ou étoilés.
  • Serveurs : Les conditions de travail souvent difficiles et les horaires décalés rendent ce métier peu attractif.
  • Femmes et valets de chambre : Ces métiers, essentiels dans l’hôtellerie, peinent à trouver des candidats.

Les métiers de l’industrie

L’industrie française est en quête constante de main-d’œuvre qualifiée, notamment pour les métiers suivants :

  • Soudeurs : Un métier technique nécessitant des compétences spécifiques.
  • Techniciens de maintenance industrielle : Leur rôle est crucial pour assurer la continuité de la production.
  • Opérateurs de machines : Ces professionnels sont indispensables pour faire fonctionner les équipements de production.

Les métiers en tension en France couvrent un large éventail de secteurs, du soin à la personne jusqu’à l’industrie et au numérique. Pour résoudre ces tensions, plusieurs solutions sont mises en œuvre, comme la formation professionnelle, l’amélioration des conditions de travail, et la mobilité géographique. La compréhension de ces métiers en tension est essentielle pour les politiques d’emploi et pour orienter les demandeurs d’emploi vers les secteurs qui recrutent.

Par Régularisation Séjour

Les onzes articles déclarés conformes à la Constitution 

Ces onze articles de la loi que nous détaillons ci-dessous proviennent essentiellement du projet de loi initial de 27 articles déposé le 1er février 2023 au Sénat par le ministre de l’Intérieur.

L’article 2 résulte d’un amendement parlementaire qui a introduit des dispositions pour préciser les conditions de réacheminement à la frontière : « Si l’entreprise de transport aérien ou maritime se trouve dans l’impossibilité de réacheminer l’étranger en raison de son comportement récalcitrant, seules les autorités chargées du contrôle des personnes à la frontière sont compétentes pour l’y contraindre. » Le Conseil constitutionnel a validé cette disposition en rejetant le grief soulevé que cet article était un cavalier législatif.

L’article 35 est relatif à la suppression des protections contre l’expulsion pour certains étrangers a été validé. Il était soutenu dans le recours que ce dispositif était contraire au principe d’égalité. Le Conseil constitutionnel rappelle dans son considérant n° 113 : « Aucun principe non plus qu’aucune règle de valeur constitutionnelle n’assure aux étrangers des droits de caractère général et absolu d’accès et de séjour sur le territoire national. Les conditions de leur entrée et de leur séjour peuvent être restreintes par des mesures de police administrative conférant à l’autorité publique des pouvoirs étendus et reposant sur des règles spécifiques. Il appartient au législateur d’assurer la conciliation entre, d’une part, la prévention des atteintes à l’ordre public et, d’autre part, le respect des droits et libertés reconnus à toutes les personnes qui résident sur le territoire de la République. Parmi ces droits et libertés figurent la liberté d’aller et de venir, le droit au respect de la vie privée et le droit de mener une vie familiale normale. » Que l’étranger pouvant notamment exercer un recours contre la décision d’expulsion devant le juge administratif par la voie des procédures de référé-suspension et de référé-liberté, le législateur n’avait pas porté d’atteintes arguées aux libertés :  « 120. Dès lors, le législateur a assuré une conciliation qui n’est pas manifestement déséquilibrée entre, d’une part, l’objectif de valeur constitutionnelle de prévention des atteintes à l’ordre public et, d’autre part, la liberté d’aller et de venir, le droit au respect de la vie privée et le droit de mener une vie familiale normale. Les griefs tirés de la méconnaissance de ces exigences constitutionnelles doivent donc être écartés. »

L’article 37 qui crée une ordonnance de quitter le territoire français applicable aux étrangers qui bénéficient habituellement d’une protection contre l’expulsion a été validé. Le Conseil a considéré qu’en adoptant les dispositions contestées « le législateur a entendu permettre qu’une décision portant obligation de quitter le territoire français puisse être prononcée y compris à l’encontre d’étrangers qui bénéficiaient jusqu’alors d’un régime de protection. Il a ainsi poursuivi l’objectif de valeur constitutionnelle de prévention des atteintes à l’ordre public. » (Cons. 129) et qu’en tout état de cause « le législateur a assuré une conciliation qui n’est pas manifestement déséquilibrée entre, d’une part, l’objectif de valeur constitutionnelle de prévention des atteintes à l’ordre public et, d’autre part, la liberté d’aller et de venir, le droit au respect de la vie privée et le droit de mener une vie familiale normale. Les griefs tirés de la méconnaissance de ces exigences constitutionnelles doivent donc être écartés. » (Cons. 133).

L’article 39 qui autorise la création d’un fichier des mineurs non accompagnés délinquants a été validé. Cet article insère dans le code de l’entrée et du séjour des étrangers et droit d’asile un nouvel article L. 142-3-1 qui dispose : « Afin de faciliter l’identification des mineurs se déclarant privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille à l’encontre desquels il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’ils aient pu participer, comme auteurs ou complices, à des infractions à la loi pénale ou l’établissement d’un lien entre plusieurs infractions commises par un seul de ces mineurs, les empreintes digitales ainsi qu’une photographie de ces derniers peuvent être relevées dans les conditions prévues aux articles L. 413-16 et L. 413-17 du Code de la justice pénale des mineurs, être mémorisées et faire l’objet d’un traitement automatisé dans les conditions prévues par le règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la directive 95/46/CE (règlement général sur la protection des données) et par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

L’article 42 du texte qui concerne l’allongement de la durée d’assignation à résidence des étrangers a été validé avec une réserve interprétative. Il était soulevé dans l’un des recours parlementaires que ce dispositif portait atteinte à la liberté d’aller et de venir et au droit à mener une vie familiale normale. En effet, le Conseil juge que cet article ne porte pas une atteinte disproportionnée aux exigences constitutionnelle sous la réserve que l’autorité administrative retienne « lors de chaque renouvellement, des conditions et des lieux d’assignation à résidence tenant compte, dans la contrainte qu’ils imposent à l’intéressé, du temps passé sous ce régime et des liens familiaux et personnels noués par ce dernier. » (Cons. 155).

L’article 44 relatif à l’exclusion des étrangers majeurs de moins de 21 ans et des mineurs émancipés de l’aide sociale à l’enfance s’ils sont visés par une obligation de quitter le territoire français est validé. Dans leur recours, les députés requérants soutenaient que cet article n’aurait pas sa place dans la loi au motif qu’il aurait été introduit en première lecture au Sénat selon une procédure contraire à l’article 45 de la Constitution. Le Conseil constitutionnel a jugé que « ces dispositions ne peuvent être regardées comme dépourvues de lien, même indirect, avec celles précitées de l’article 10 du projet de loi initial. » (Cons. 160).

L’article 46 emblématique qui instaure une condition de « respect des principes de la République » pour obtenir un titre de séjour. Cet article modifie le livre IV du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile en complétant son chapitre II par une section 3 intitulée « « Contrat d’engagement au respect des principes de la République » avec notamment un nouvel article L. 412-7 ainsi rédigé : « L’étranger qui sollicite un document de séjour s’engage, par la souscription d’un contrat d’engagement au respect des principes de la République, à respecter la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République au sens de l’article 2 de la Constitution, l’intégrité territoriale, définie par les frontières nationales, et à ne pas se prévaloir de ses croyances ou de ses convictions pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre les services publics et les particuliers.

L’article 66 qui élargit les cas dans lesquels l’OFII est tenu de retirer le bénéfice des conditions matérielles d’accueil a été validé. Dans leur recours les députés requérants soutenaient que ces dispositions ne permettraient plus à l’autorité administrative de prendre en compte la situation particulière du demandeur d’asile lorsqu’elle refuse les conditions matérielles d’accueil ou décide d’y mettre fin, une telle décision revêtant le caractère d’une sanction automatique, privant ainsi le demandeur d’asile et sa famille de moyens convenables d’existence.

L’article 70 mettant fin au principe de la collégialité pour les jugements rendus par la Cour nationale du droit d’asile a été validé. Cette disposition a été critiquée tant par les députés requérants qui y voyaient notamment une atteinte au droit à un recours effectif et au droit de la défense que par les sénateurs requérants qui dénonçaient un risque d’atteinte au droit à un procès équitable, aux droits de la défense et au principe d’égalité devant la justice. Les contributions extérieures produites par la Conférence des bâtonniers de France et le Conseil national des barreaux dénonçaient également une atteinte.

Les articles 72 et 76 qui prévoient des extensions au recours à la visioconférence pour les audiences concernant les centres et les locaux de rétention administratifs (CRA, LRA) et les zones d’attente sont validés. Les députés requérants soulevaient le fait que ces dispositions portaient atteinte au procès équitable, au respect de la liberté individuel ainsi qu’au droit d’asile. La Conférence des bâtonniers de France et le Conseil national des barreaux dénonçaient également de telles atteintes dans leurs contributions extérieures. Le Conseil constitutionnel juge que le grief tiré de la méconnaissance du droit à un procès équitable doit être écarté.

L’article 77 qui procède à l’allongement à 48 heures du délai pour statuer du juge des libertés et de la détention dans les zones d’attente est validé. Les députés requérants faisaient grief à ce dispositif qui ne viserait qu’à pallier l’insuffisance des moyens mis en œuvre par l’État et qu’il serait porté une atteinte disproportionnée à la liberté individuelle. Le Conseil constitutionnel a rejeté ce grief en considérant qu’il ne portait pas atteinte à l’article 66 de la Constitution et au rôle de gardienne des libertés individuelles qui est attribuée à l’autorité judiciaire.

Les onze articles validés présentés ci-dessus témoignent à l’évidence d’un durcissement de la loi sur l’immigration française. La décision rendue par le Conseil valide les dispositions essentielles du projet de loi présenté initialement par le gouvernement.

Par Régularisation Séjour

Parmi les mesures les plus symboliques de la loi immigration adoptée le 19 décembre 2023, figure la fin de l’automaticité du « droit du sol ». Jusqu’ici , un enfant né en France de deux parents étrangers obtenait automatiquement la nationalité française à ses 18 ans (s’il avait vécu en France au moins 5 ans depuis ses 11 ans et y résidait à ses 18 ans). Dorénavant, il devra engager une démarche à sa majorité pour obtenir la nationalité française.

Le Droit du sol

Le droit du sol permet à un enfant né en France de parents étrangers d’acquérir la nationalité française à ses 18 ans.

Le droit du sol un texte désormais rétréci

La nouvelle loi immigration prévoit de modifier le droit du sol, qui encadre l’obtention de la nationalité française. Cette dernière ne sera plus automatique.

Cette nouvelle loi sur l’immigration et l’asile votée par le Parlement a fragilisé la condition des étrangers en France sur le droit d’asile, les reconductions à la frontière, la régularisation dans les métiers en tension et l’aide médicale d’Etat. Mais peu de débats ont porté sur le rétrécissement du droit du sol qu’opère cette loi.

Ce virage droitier risque de fragiliser la condition des jeunes nés en France de parents étrangers qui devront à nouveau, comme c’était le cas lors de l’adoption de la loi Pasqua de 1993, faire une démarche volontaire pour l’accès à la nationalité française dans les années précédant leur majorité, alors qu’ils sont nés et ont toujours vécu sur le territoire national.

En effet, le droit du sol est l’une des voies pour obtenir la nationalité française. Il implique que si un enfant est né sur le territoire français de deux parents étrangers, il n’est pas tout de suite Français. Il le deviendra automatiquement à ses 18 ans s’il remplit deux conditions : d’abord, s’il réside en France au moment de ses 18 ans et s’il a vécu en France pendant au moins cinq ans depuis ses 11 ans. Si ces deux conditions sont remplies, la personne née en France devient automatiquement française à ses 18 ans, sans faire de démarche. La nationalité peut même être acquise plus tôt, dès 13 ans, mais dans ce cas, il faut que le représentant légal de l’enfant, ou l’enfant lui-même, la demande.

C’est donc ce droit du sol qui a été modifié par la loi. Ce nouveau texte adopté le mardi 19 décembre prévoit la fin de l’automaticité. À 18 ans, un enfant né en France de parents étrangers ne deviendra pas automatiquement français. Il devra engager des démarches et faire une demande entre ses 16 et ses 18 ans.

Le droit du sol modifié une première fois en 1993

Ce n’est pas la première fois que la loi demande à des enfants nés en France de manifester leur volonté de devenir Français. Depuis 1945, la règle était qu’un enfant né en France de parents étrangers était reconnu français à sa majorité, mais cette règle a été modifiée une première fois en 1993. C’était lors d’une réforme sur le droit de la nationalité portée à l’époque par Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur.

À partir de cette date, l’acquisition de la nationalité française à la majorité n’a plus été automatique. La personne devait demander la nationalité entre ses 16 et 21 ans, ce qui est assez proche donc de ce qui a été voté mardi 19 décembre. Malgré tout, cette disposition est restée en vigueur relativement peu de temps puisque la gauche, de retour au pouvoir en cohabitation en 1998, est revenue à l’attribution automatique de la nationalité française à la majorité.

La décision du Conseil constitutionnel sur le droit du sol

Le Conseil constitutionnel censure le durcissement du droit du sol à Mayotte, en Guyane et à Saint-Martin. En effet, considérée comme un « cavalier législatif » par les Sages du Conseil constitutionnel, cette disposition, qui faisait partie des quelques mesures spécifiques aux territoires d’Outre-mer, a été supprimée du texte le jeudi 25 janvier.

Les Sages ont estimé que « ces dispositions relatives à certaines conditions d’acquisition de la nationalité française ne présentent de lien, même indirect, avec aucune des dispositions qui figuraient dans le projet de loi déposé » par le gouvernement. L’article 81 est donc ce qu’appellent les constitutionnalistes un « cavalier législatif », interdit par l’article 45 de la Constitution.

Par Régularisation Séjour

Pour les métiers « en tension », la loi dite « immigration » en vigueur depuis le 28 janvier 2024 crée à titre exceptionnel une carte de séjour « travailleur temporaire » ou « salarié » d’une durée d’un an. Elle modifie également d’autres dispositions concernant les travailleurs étrangers. C’était l’une des dispositions emblématiques du projet de loi immigration. Supprimée par le Sénat, rétablie en commission à l’Assemblée nationale dans une version de compromis, la régularisation des travailleurs clandestins dans les métiers en tension avait été votée dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale puis validée par le Conseil constitutionnel.

La possibilité de régulariser les travailleurs sans papiers exerçant dans les métiers en tension était très attendue par une partie des employeurs pour répondre à la pénurie de candidats. Contrairement à ce que prévoyait le projet de loi initial du gouvernement, une attribution de plein droit (donc automatique) dès lors que certaines conditions étaient remplies, c’est finalement une version restrictive du texte qui a été adoptée. Le titre de séjour sera accordé à titre « exceptionnel » et à la discrétion des préfets, comme le prévoit déjà la circulaire Valls de 2012.

Il est désormais possible de régulariser, à titre exceptionnel et temporairement, des travailleurs étrangers (non ressortissants des États membres de l’Union Européenne, de l’Espace Économique Européen ou de la Confédération Suisse) exerçant dans des métiers rencontrant des difficultés de recrutement dits métiers « en tension ». Cette disposition s’applique jusqu’au 31 décembre 2026.

Cette nouvelle procédure de régularisation n’implique aucune participation obligatoire de l’employeur. Pour rappel, jusqu’à présent, toute procédure de régularisation d’un travailleur étranger impliquait directement l’employeur qui effectuait lui-même la demande d’autorisation de travail. Cette obligation appartient ici au travailleur.

Pour se voir délivrer une carte de séjour temporaire « travailleur temporaire » ou « salarié » d’une durée d’un an.

Le préfet pourra s’opposer à cette demande, notamment si le travailleur représente une menace à l’ordre public ou contrevient aux principes républicains. L’article supprime également le lien de subordination de l’employeur dans le processus, alors qu’il joue actuellement un rôle essentiel dans la demande d’un travailleur.

Dans le cadre de ce nouveau dispositif, ces travailleurs ne seront plus obligés de passer par leur employeur pour solliciter cette carte qu’ils pourront obtenir s’ils justifient au sens de l’article L. 435-4 du CESEDA :

  • avoir travaillé au moins 12 mois (consécutifs ou non) au cours des 24 derniers mois,
  • résider depuis 3 ans en France de façon ininterrompue,
  • exercer un emploi figurant sur la liste de ces métiers et zones géographiques caractérisés par des difficultés de recrutement (selon l’article L. 414-13 modifié du CESEDA).

La loi prévoit également que la liste des métiers en tension sera désormais actualisée tous les ans.

À ce jour, la liste de référence est toujours celle définie par l’arrêté du 1er avril 2021 relatif à la délivrance, sans opposition de la situation de l’emploi, des autorisations de travail aux étrangers non ressortissants d’un État membre de l’Union européenne, d’un autre État partie à l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse. Un arrêté du 1er mars 2024, publié au Journal Officiel le 2 mars, complète la liste des métiers en tension, en incluant l’ensemble des métiers agricoles relevant des quatre familles professionnelles suivantes, quelle que soit la région :

  • agriculteurs salariés ;
  • éleveurs salariés ;
  • maraîchers, horticulteurs salariés ;
  • viticulteurs, arboriculteurs salariés.

Le préfet qui délivre ce titre de séjour prend en compte d’autres éléments tels que : l’insertion sociale et familiale du travailleur étranger ; son respect de l’ordre public ; son intégration à la société française ; son adhésion aux modes de vie et aux valeurs de la société et aux principes de la République française.

La délivrance de la carte de séjour temporaire « travailleur temporaire » ou « salarié » entraîne celle de l’autorisation de travail matérialisée par un document sécurisé.

Par Régularisation Séjour

La décision n° 2023-863 DC du 25 janvier 2024 relative à la  loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration, suscite d’intenses polémiques. Afin d’y voir plus clair, Régularisation Séjour vous livre plus de détails

La décision n° 2023-863 DC du 25 janvier 2024, Loi pour contrôler l’immigration et  améliorer l’intégration, suscite le même émoi dans le landerneau politico-médiatique et dans l’opinion publique que le projet de texte suscitait déjà avant d’emprunter le circuit parlementaire. Plusieurs observations peuvent être relevées à la suite de cette décision.

La première résulte de la qualité d’un des quatre auteurs de la saisine du Conseil constitutionnel

En effet, la première saisine émane du président de la République Emmanuel Macron qui l’a effectuée le 21 décembre 2023 aux termes d’une lettre où aucun grief n’est soulevé et qui ressemble plus à une demande de consultation juridique : « Les 26 articles du projet de loi initial ont été complétés de 60 articles supplémentaires, correspondant principalement aux dispositions que les parlementaires ont souhaité introduire dans le texte. Eu égard à l’ampleur de l’évolution du texte par rapport à sa version initiale et à l’importance pour notre Nation des droits et principes constitutionnels en cause, je souhaite, au nom de la mission que me confie l’article 5 de la Constitution, que les dispositions de la loi ne puissent être mises en œuvre qu’après que le Conseil constitutionnel aura vérifié qu’elles respectent les droits et libertés que la Constitution garantit. ». La saisine du Conseil constitutionnel directement par le chef de l’État a été très rarement utilisée sous la Cinquième République pour ne pas être soulignée.

La deuxième saisine faite à la même date émane de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet qui demande au juge constitutionnel de se prononcer sur trois articles du projet de loi résultant d’ajouts faits par le Sénat.

L’article 1er qui prévoit la tenue d’un débat annuel au Parlement sur les orientations pluriannuelles de la politique d’immigration et d’intégration et permet aux assemblées de déterminer le nombre d’étrangers admis à s’installer durablement en France ; l’article 3 qui allonge la durée de séjour régulier en France à partir de laquelle l’étrange peut demander à bénéficier du droit au regroupement familial, en la portant de 18 mois, en l’état actuel du droit, à 24 mois et l’article 19 qui instaure une condition de résidence de 5 ans ou d’affiliation au titre d’une activité professionnelle de 30 mois pour le versement de certaines prestations non contributives, comme les allocations familiales, cette durée étant réduite à 3 mois pour les aides personnelles au logement.

La troisième saisine globale effectuée le 22 décembre 2023 émane de 60 députés appartenant aux groupes La France insoumise, Écologiste, Socialistes et apparentés. La quatrième et dernière saisine globale du 27 décembre 2023 résulte de 60 sénateurs des groupes Socialistes, Écologiste et Républicain; Écologiste – Solidarité et Territoires.

Il convient de relever également que ce contentieux de la constitutionnalité de la loi immigration a conduit le Conseil à être saisi de 30 contributions extérieures, dont deux produites d’une part, par la Conférence des bâtonniers de France le 29 décembre 2023 et d’autre part, par le Conseil national des barreaux le 3 janvier 2024. Suite à ces saisines, le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution seulement 11 articles du texte de loi voté, soit 12,79 % du texte voté. 31 articles résultant essentiellement d’amendements sénatoriaux ont été censurés intégralement et 4 autres articles ont fait l’objet d’une censure partielle. Dans les dispositions validées, deux l’ont été avec une réserve d’interprétation. Finalement, le texte validé par le Conseil constitutionnel correspond à peu de chose près au texte initialement présenté par le ministre de l’Intérieur Monsieur Gérald Darmanin au Sénat le 1er février 2024.

Enfin la quatrième est la plus importante selon nous

La décision rendue permet de mettre en lumière une problématique actuelle inquiétante qui touche à celle de la place du Droit et du Juge au sein de notre société. Il faut se rendre à l’évidence que l’ordre juridique qui assurait il y a peu une transversalité sociétale de nature anthropologique est devenu aujourd’hui plus un objet de critique que d’adhésion, face à des marqueurs et courants qui visent à remettre en cause cet ordre juridique au profit de la volonté du seul peuple souverain qui dicterait sa seule norme.